Shop Hunter

Identité graphique, jeux de cartes, mascottes
copyright ShopHunter

Le client

C’est sur Twitter que je vois une annonce : un gars recherche un graphiste pour créer l’identité de sa boîte. Avant même de contacter Quentin, c’est le prénom du gars en question, on me fait comprendre qu’il y a de la concurrence. Pas étonnant, le client fait de la vente de cartes de jeu Magic : the Gathering et Yu-Gi Oh ! et c’est vachement cool comme univers !

Mais même si plein de gens veulent faire son logo, je me démarque des autres graphistes. En effet, je propose également mon expérience de 15 ans et mes prestations d’illustrateur.

En farfouillant mon portfolio, Quentin tombe amoureux de mon style très pictural. Et en discutant au téléphone, il adhère totalement aux idées que je lui propose, il veut que je fasse son logo et sa bannière. On a décidé ensemble de créer des mascottes pour personnifier son identité.

Plus d’informations à propos de ShopHunter :

Quentin est fan de jeux de cartes et de jeux-vidéo et notamment de Monster Hunter. C’est à partir de là qu’il a appelé sa petite entreprise ShopHunter.

On a regardé ce qu’il se faisait en terme de design autour de ce jeu pour s’inspirer des tendances et discerner les forces et faiblesses d’un tel graphisme.

Beaucoup d’effet spéciaux, de textures et de couleurs qui donnent une saveur particulière à ce genre de logo. L’identité de son entreprise doit représenter ce qui le passionne.

Le logo

Après une analyse des logos des jeux-vidéo et des jeux de cartes, je commence à faire quelques propositions pour mon client.

En parallèle, je réfléchis à la cible qu’il veut atteindre et je commence à approfondir ses ambitions. Et si… Et si on inventait une histoire avec des mascottes ? Voilà ! L’identité prenait de plus en plus forme avec cette simple question.

Quentin hésite encore entre la troisième et la quatrième proposition. Je décide de nettoyer les deux logos et de les passer en vectoriel pour pouvoir les décliner facilement prochainement.

C’est aussi le moment de corriger les soucis de lisibilité.

Le client opte pour celui avec l’épée et les cartes qui regroupe tout ce qu’il voulait. Il est temps pour moi de travailler les couleurs et le rendu des effets sur ce logo.

Le logo ShopHunter et ses déclinaisons

La bannière

Évidemment, le client n’a pas la trésorerie de Capcom (l’éditeur des jeux Monster Hunter) et on doit adapter sa demande par rapport à son budget.

Plutôt que de lui proposer une bannière de mauvaise qualité, on discute ensemble et on part sur l’idée d’avoir des mascottes SD (Super Deformed) qui sont moins longues à faire et donc moins coûteuses.

En mélangeant quelques ingrédients, une pincée d’imagination, un soupçon d’humour et beaucoup de passion, ShopHunter obtient une identité qui se démarque.

Nous avons donc le Hunter, le patron de l’échoppe, un vieux baroudeur qui chasse les meilleures cartes du marché pour les revendre à des joueurs. Wizzy la magicienne (joueuse de Magic : the Gathering), Blazzy le lycéen japonnais (joueur de Yu-Gi-Oh !) et leur copain Cappy (joueur générique) sont les clients réguliers du Hunter.

Des mascottes qu’on peut mettre en scène facilement permettent d’avoir une campagne de communication pertinente et impactante.

Le Hunter, Cappy, Wizzy et Blazzy sont nés

La bannière du ShopHunter a un format spécifique avec ses propres contraintes, il faut que je trouve une composition qui s’insère harmonieusement dans cet espace. Après quelques essais, je propose cette idée à Quentin. C’est adopté !

La zone en gris foncé est l’endroit où sera affiché le haut du contenu du site

Petit à petit, l’illustration de la bannière prend des couleurs. Il faut que ça soit chatoyant mais qu’on garde une atmosphère intimiste. Il faut aussi que ça s’accorde avec le logo dans les tons chauds. Je réadapte un peu le croquis pour mener l’œil vers les informations les plus importantes : ici on achète des cartes auprès du Hunter !

Le client est aux anges, avec son budget initial il obtient une identité efficace qui dépasse ses attentes. Quand son activité aura pris son envol, Quentin repassera par moi pour mettre en scène Hunter et ses trois clients favoris dans des campagnes de communication percutantes  : Noël, Halloween, soldes et autres événements pour traquer des cartes au bon prix n’ont qu’à bien se tenir avec nos trois apprentis chasseurs !


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Laon’vie de Jouer

Festival, jeu de société, affiche
copyright Laon’faire des Jeux

En démarchant les auteurs de jeux de société sur les groupe Facebook, j’ai pu faire la connaissance de gens très sympas. Parmi elle, il y a eu Flavien (voir le jeu de société Althing que j’ai illustré) mais aussi Thomas. Ce dernier a parcouru mon portfolio. Il fait appel à moi pour faire la maquette et l’illustration de l’affiche du festival ludique qu’il compte mettre en place dans sa ville avec son association Laon’faire des Jeux.

La toute première édition doit se tenir en mai 2020 (on ne soupçonnait pas encore que la COVID allait repousser l’événement) à Laon (O2) et Thomas veut faire les choses bien. Il a besoin de l’aide d’un professionnel pour mettre en place toutes les informations importantes de façon lisible et une belle illustration qui va attirer les habitants et les voisins.

Le festival Laon’vie de Jouer est un événement gratuit avec peu de moyens financiers mais beaucoup de volonté et de passion. Le budget est limité mais Thomas n’est pas non plus naïf, il sait qu’il faut mettre un minimum pour séduire du monde et faire découvrir les jeux de société aux laonnois.

Thomas a déjà réfléchi au concept de base avec son équipe. Il vient vers moi avec cette maquette. C’est presque parfait, l’idée est intéressante avec la mascotte de l’association Ludi’fer sur les tours de la cathédrale Notre Dame de Laon. On peut dire qu’ils ont le sens de l’humour à Laon.

Les pions meeples au pied de la cathédrale devront être des personnages, des objets personnifiés qui représenteront l’univers des jeux et qui iront vers la Salle Gothique où se tient l’événement, à côté de la cathédrale.

Le logo est déjà fait mais l’association n’a pas encore toutes les informations sur les partenaires. Ce n’est pas très grave, l’association a déjà fait une grosse partie du travail de composition.

La commande

La première chose à faire pour moi quand on me donne une base et de refaire un croquis pour mieux agencer les éléments avec mon savoir-faire.

Et bien sûr, je prends en compte les contraintes de l’imprimeur (dimensions, marges intérieures, fond perdu, etc). Je veux éviter les retours inutiles entre mon client, l’imprimeur et moi.

Même si l’idée de Thomas est bonne, il y a plusieurs choses qui me dérangent :

  • la cathédrale prend trop de place or l’événement se situe à côté dans la Salle Gothique ;
  • il faut plus de place au ciel pour laisser la composition respirer ;
  • Ludi’Fer (la mascotte) est trop excentré alors que c’est le personnage clé ;
  • le gobelin sur le panneau à droite ajoute trop de distraction et risque de gêner la lisibilité ;
  • le panneau est mal intégré à la composition.
Les valeurs de gris permettent de voir rapidement si l’ensemble est lisible et équilibré

Une fois la composition retravaillée et validée par le client, je commence à nettoyer mon croquis. La cathédrale est un élément complexe, il faut que j’enlève les détails inutiles qui rendraient l’illustration « fouillis ».

Je commence par faire un fichier vectoriel qui est plus facile à manipuler. Ainsi je vais pouvoir séparer les différents éléments de la cathédrale pour peindre plus efficacement.

Désormais je peux intégrer le fichier vectoriel dans mon affiche et peindre par dessus pour que le rendu soit moins impersonnel. C’est à ce moment que j’exprime mon style, celui que Thomas a aimé voir dans mon portfolio. Je vais pouvoir jouer avec les lumières et les couleurs à ma convenance pour rendre la scène moins lugubre, plus cartoon et chatoyante. On doit donner envie aux laonnois d’aller s’amuser autour des plateaux de jeu.

Il est temps d’intégrer la star de l’affiche : Ludi’Fer avec son air coquin. Je le place entre les deux tours de la cathédrale, il montre à ses adeptes la direction du festival.

Justement à ce propos, je rajoute la foule de personnages. Ceux-ci ne doivent pas trop attirer l’attention, c’est pourquoi je les détaille à peine et utilise peu de contraste.

Et pour finir j’intègre le panneau qui est en premier plan mais sur le côté. Je le décore des armoiries de la ville médiévale histoire d’ajouter de l’ambiance.

L’illustration terminée et validée par le client, j’enfile ma casquette de graphiste pour ajouter les éléments fonctionnels :

  • nom du festival ;
  • date de l’événement ;
  • adresse ;
  • le logo de l’association ;
  • l’emblème de la ville ;
  • les autres informations utiles .

À ce moment, les partenariats ne sont pas encore décidés, je laisse la zone vierge. Thomas reviendra vers moi quand ils auront tout confirmé de leur côté. Je le rassure en lui disant que ce genre de modification est rapide et ne décalera pas son planning.

Festival annulé

La suite vous la devinez : le premier confinement arrive et le festival est annulé… Ou plutôt reporté.

Thomas me demande si je serai toujours là pour l’aider à finaliser l’affiche en 2021. Évidemment ! On signe un avenant pour que l’association soit sereine mais je m’étais déjà engagé pour que l’affiche soit prête COVID ou non. Toutefois, c’est donnant-donnant : Thomas demande à son trésorier de régler ma facture car le travail a été fait et bien fait.

Malgré les imprévus extérieurs, la relation avec le client a toujours été transparente et très conviviale.

Je garde le contact avec Thomas, même si 2021 est une année compliquée, l’association ne désespère pas de faire découvrir sa passion aux habitants. Quand à Ludi’fer, il trépigne d’impatience.


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Jeux de rôle

Cela fait plus de 10 ans que j’ai découvert le jeu de rôle (JdR). Si vous ne connaissez pas cette activité qui se pratique entre amis, c’est un beau mélange entre la narration, le jeu d’acteur et le jeu tout court. C’est le croisement parfait pour moi qui aime imaginer des histoires et dépeindre des univers.

C’est aussi cette activité qui m’a poussé à écrire des romans et à devenir illustrateur. Autant dire qu’elle a bouleversé ma vie. Et c’est donc assez logiquement que je travaille dans le milieu.

Ici je vais vous présenter succinctement les commandes que j’ai eu ou les projets que j’ai lancés.


La Ligue Ludique

Commençons par la Ligue Ludique, une association parisienne qui propose des parties à ses membres et organisent des stands sur les salons ludiques pour faire des initiations. Une belle bande de passionnés avec un bel esprit de partage que j’ai fréquenté quelques années et y ait fait de belles rencontres.

La Ligue m’a demandé de leur réaliser une carte de Paris avec leurs boutiques partenaires pour que les nouveaux membres puissent savoir où se rendre et s’amuser.

Plus d’informations sur l’association :

Quoi de mieux qu’une véritable table de jeu avec la carte de Paris et les différentes boutiques partenaires comme repères

Plus tard, ils me font une nouvelle commande. Pour être repérable facilement, ils ont besoin d’un roll up (un support de communication autoportant) qu’ils placeront devant leur stand pendant les salons.

Le format est particulier, tout en hauteur, il faut y mettre leur logo et un slogan engageant. On doit voir des joueurs et les personnages qu’ils incarnent dans des aventures trépidantes. Bref montrer en un coup d’œil que le jeu de rôle c’est super !

Avec un croquis, je leur montre mon idée : un nouveau joueur est encouragé par une joueuse experte à lancer les dés pendant une situation périlleuse.
Est-ce que les personnages des joueurs vont réussir à s’en sortir face aux orcs qui campent dans ces ruines ?

Le sujet plaît au client, je développe le croquis et petit à petit y ajoute des détails, des couleurs, des lumières pour rendre la scène palpitante et intrigante.

Le roll up est terminé et accueille les curieux et les experts du jeu de rôle lors des événements parisiens.


Archipélia

Une joueuse de la Ligue Ludique, qui est également autrice de jeu de rôle, me met en contact avec une de ses connaissances : un certains Gobelin Nounours… Sous ce pseudonyme attachant se cache Sébastien qui lui aussi est auteur de jeu de rôle. Il a d’ailleurs traduits quelques pépites anglo-saxonnes pour les joueurs francophones. Cette fois, il veut sortir son propre jeu, celui qu’il confectionne depuis plusieurs années : Archipélia.

En réalité, j’avais découvert Archipélia d’une autre façon un an plus tôt. Le jeu avait été lancé sur une plateforme de financement et j’avais moi-même participé à ce financement en tant que client. En effet j’étais très intéressé par son univers mêlant piraterie romantique et onirisme. Hélas, le projet avait échoué avant les 100 %.

Sébastien veut réitérer l’aventure en apprenant de ses erreurs. Si Archipélia avait loupé son démarrage c’était en partie dû au fait que le jeu manquait de visuels attrayants. C’est là que j’interviens.

Plus d’informations :

Sébastien travaille presque seul, il écrit avec sa compagne mais c’est à peu près tout. Il a un budget serré et on doit revoir ses attentes à la baisse. Mais on finit quand même par trouver un terrain d’entente parce que j’ai envie de voir son projet aboutir et parce qu’il sait la difficulté de mon métier en tant qu’artiste lui aussi.

On s’entend sur une liste de huit personnages en noir et blanc représentants les différentes races de son univers. Et pour que le livre est un atout de charme, on envisage une illustration en couleur pour réaliser un écran de maître de jeu (un paravent pour cacher les manigance du maître de jeu).

Pour l’illustration de l’écran, le client est confiant, il sait que je suis capable de lui proposer une image impactante qui saura mettre en avant les qualités de son jeu. Il me laisse carte blanche.

Je lui fais plusieurs croquis avant de passer à la colorisation de celle qui lui a tapé dans l’œil (voir mon article traitant d’Archipélia).

Quelques mois plus tard, Sébastien propose à nouveau son jeu sur une plateforme de financement participatif. C’est un succès, il dépasse largement les 180 % grâce à une belle communication ! Ces pourcentages supplémentaires donnent envie à Sébastien de me laisser réinterpréter la fiche de personnage d’Archipélia.

Je repense la structure pour qu’elle soit pratique. Il faut que je prenne en compte les spécificités des règles du jeu. Et j’y intègre intelligemment des décorations pour garder une cohérence graphique avec l’univers du jeu.

Archipélia s’est doté d’un sacré arsenal visuel et fonctionnel qui l’a fait sortir de l’ombre.
C’est à Sébastien désormais de lancer son bébé sur le marché pour que les joueurs puissent découvrir son univers enchanteur.


Et puis tous les autres

J’ai eu l’occasion de travailler sur divers autres jeux de rôle que je ne vais pas citer. Mais voici quelques illustrations qui pourraient donner un aperçu de mon travail.

Erminig, la Bretagne-fantasy

J’ai réalisé des personnages pour le jeu d’Erwan. Ce-dernier est toujours en train de plancher sur son univers du moyen-âge historique saupoudré de légendes bretonnes.

Il le fait tester autour de lui pour déceler les faiblesses et les corriger. Peut-être qu’un jour il aura l’occasion de concrétiser son rêve de l’éditer avec une belle maquette et des illustrations à foison.

Légendes du Nouveau Soleil, la science-fantasy de Gene R. Wolfe

Une grosse licence que Lionel a pu récupérer du célèbre auteur Gene Rodman Wolfe. Lionel a adoré mon univers dark-fantasy et a pensé à moi pour accompagné son projet. J’aurais aimé lui consacrer plus de temps, mais nos plannings ne correspondaient pas. Je ne réaliserais que quelques illustrations en noir et blanc qui accompagneront certains chapitres clés de son jeu.

Lionel a lancé une campagne de financement participatif en 2020 et a engrangé une jolie somme de 10000€ pour pousser son projet.

Recueil de magie personnel

Sacha avait l’envie un peu folle de regrouper toutes ses règles maisons et les sortilèges qu’il avait inventé pour son groupe de joueurs. Un recueil de plusieurs années de passion qu’il avait envie de donner forme. Il me demanda de mettre en page ce livre pour qu’il soit pratique et beau. Il voulait un bel objet unique qu’il pourrait sortir fièrement sur sa table de jeu.

J’ai réalisé la maquette complète, imaginé les ornementations et les pictogrammes en fonction des différentes magies qu’il avait conçu et créé les créatures fantastiques invoquées.

Le Guide du Roublard, du fanzine sur Donjons & Dragons

Le premier jeu de rôle que j’ai fait jouer à mes amis étaient le célèbre Donjons & Dragons. Quand j’ai vu qu’un fanzine de passionnés se mettaient en place, j’ai proposé mes services à l’équipe pour illustrer leurs pages.

Bob a accepté avec plaisir ma participation pour le scénario qu’il écrivait avec son acolyte : un Hurlement dans la Tempête. J’ai réalisé l’illustration de la scène d’introduction de cette histoire frissonnante.

Cartographies

Particuliers ou professionnels, j’ai travaillé sur des cartes pour décrire des univers historique ou de fantasy. Noir et blanc, couleur, style médiéval ou réaliste, j’aime diversifier mon style et renouveler mes compétences.


Éclats

Et de mon côté ? J’ai aussi pensé à mon propre système de jeu et mon univers. Dark-fantasy, gothique, romantisme, des thèmes qui me sont chères et que j’aime aborder déjà dans mes illustrations.

Ce bout de projet s’appelle Éclats et se déroule dans un univers médiéval où l’Humanité, proche de l’annihilation, cherche sa mémoire dans les fameux éclats. Ces reliques-souvenirs, sont des cartes à piocher aux sujets assez variés pour laisser l’imagination des joueurs s’approprier le scénario du maître de jeu.

Peut-être qu’un jour j’aurais l’occasion d’approfondir les mécaniques de mon jeu et de pousser l’univers qui trotte dans ma tête. Et bien sûr je complèterais mes cartes-éclats.


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Libertés Futures

Nouvelles, couverture, SF
Cc-by-sa Marianne Profeta

Le client

J’ observe les différentes communautés d’auteurs sur les réseaux sociaux. Déjà parce que je suis moi-même auteur et aussi parce que j’y propose mes services de graphiste et d’illustrateur.
Mais c’est Marianne qui est venue me trouver sur Twitter.

Elle avait écrit plusieurs nouvelles de SF et avait sélectionné celles qui avaient un fil conducteur pour publier un recueil. Il lui faut donc une couverture qui explore les différents futurs dévoilés par ses courtes histoires mêlant intelligence artificielle, espoir, cauchemar et libertés au pluriel.

Plus d’informations sur les œuvres de Marianne Profeta :

Marianne est en train de faire corriger son manuscrit. Elle est dans les dernières étapes pour la publication de son recueil mais elle compte sur moi pour l’aider à faire sa couverture.

En effet, elle n’a pas vraiment d’idée et elle me pose une sacrée colle : il faut faire une illustration qui représente dix nouvelles ! Un sacré challenge qu’on a relevé tous les deux en discutant longuement.

La commande

L’auteur m’explique la thématique de son recueil. Certains sous-thèmes et idées émergent de notre échange. Il y a un fil conducteur dans ce recueil : le S.AI.R.V0, une intelligence artificielle qui bouleverse le mode de vie de l’Humanité. Tantôt salvatrice, tantôt glaçante, rarement transparente, cette entité est en réalité le personnage principal du recueil.

On parle également d’une autre facette de son œuvre. Il y a plusieurs histoires et donc plusieurs futurs qui se chevauchent, se croisent, ricochent vers des directions opposées. Marianne en a fait trois grands axes qu’on a songé à illustrer. Mais le format d’une couverture roman ne permettait pas d’explorer cette trinité.

Pour mieux m’immerger dans son univers, je demande à l’auteur de me faire une sélection des nouvelles qui jouent le rôle de ciment parmi les dix. Finalement, je dévorerais entièrement son recueil en un week-end.

Le processus

Autre contrainte de taille de Marianne : elle ne veut pas une couverture qui donne une ambiance négative comme on le voit souvent sur les romans du genre. Ses nouvelles explorent différentes directions, les mauvaises comme les bonnes.

Je me concentre sur la première histoire. Le récit de Mériée et Ad’laïde pose les bases de Libertés Futures. Sans elles, pas de recueil possible tant elles sont capitales pour savourer les neuf autres nouvelles. C’est donc logique que je m’appuie sur elles pour la couverture.

La décision des filles de la première nouvelle est déterminante…
… Elle va profondément modifier les Futurs du recueil.
Et puis je mets de côté les filles pour faire le focus sur le S.AI.R.V0 dans ce troisième croquis.

La troisième proposition que je fais à Marianne est la scène qui lance réellement le fil rouge du recueil. En décortiquant le S.AI.R.V0, les filles découvrent son architecture opaque et ses possibilités troublantes. Même si Marianne aime mes portraits qui oscillent entre la réflexion et la rêverie, elle penchera comme moi sur les entrailles du S.AI.R.V0 qui sont le symbole de l’éveil des personnages.

À la base j’illustrais uniquement la première de couverture, mais il fallait absolument que j’ajoute Mériée et Ad’laïde dans cette composition. J’ai étendu l’illustration de ma propre initiative pour englober la quatrième de couverture. Marianne a validé immédiatement mon idée.

Quatrième, dos et première de couverture avec le S.AI.R.V0, Mériée et Ad’laïde.
Je nettoie le croquis de base et corrige les erreurs de perspective
J’affine les lignes et pose des premiers aplats pour donner l’ambiance
Je commence à enlever les lignes et à faire le «rendu»
J’ajoute les effets spéciaux qui vont intensifier la scène

L’illustration validée, je porte la casquette de graphiste pour la mise en page de la couverture. Marianne me fournit le texte de la quatrième de couverture, et les autres éléments (EAN, ISBN, prix et autres mentions).

Elle a fait des simulations avec son prestataire d’impression et me fournit le gabarit exact de la couverture. J’avais pris en compte les approximations au début du projet et avais tout fait pour qu’à la fin on se retrouve avec une couverture sans accroc. Fonds perdus, marges, épaisseur de livre, etc… Je connais les petites subtilités des imprimeurs pour éviter à ma cliente d’avoir des soucis. Je lui apporte les compétences qu’elle ne maîtrise pas.

On aura quand même quelques modifications à faire pour coller au mieux aux contraintes de son imprimeur. Mais Marianne sait qu’elle peut compter sur moi pour gommer les imprévus sans frais supplémentaires et avec peu de délai pour respecter son planning de sortie.

Libertés Futures n’attend plus que sa date de sortie imminente pour être lus par les fans de SF et les profanes en quête de « Et si… ».
En attendant, Marianne a écrit des articles sur son blog sur ses réflexions, son inspiration et aussi sur son expérience dans l’auto-édition. Si vous voulez connaître l’autre facette de cette collaboration, n’hésitez pas à parcourir son site.


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