Yokaï Duels

Jeu de société, Japon, mythologie
copyright Atelier LudiCréa – Flavien Champenois

Le client

Quatre ans plus tôt, j’ai travaillé sur le jeu Althing (j’en parle ici). Une opportunité que Flavien, l’auteur, m’a offerte.

Ça faisait longtemps que j’avais envie de l’aider sur ses autres projets pour le remercier. Malheureusement, le temps me manquait à chaque fois. Cependant, pour son dernier prototype, j’ai profité d’un trou dans mon planning pour l’accompagner.

Son projet est un jeu de cartes accessible en solo où le joueur rencontre des ennemis à défaire.

Après quelques dessins inspirés du Japon médiéval, le prototype devient Yokaï Duels.

Pour en savoir plus sur Yokaï Duels et pourquoi pas essayer le prototype : la page facebook de l’Atelier LudiCréa.

La commande

Quand je propose mon aide à Flavien pour son dernier bébé, il sait déjà comment je bosse. Il a confiance et me laisse libre d’illustrer les 24 cartes.

J’ai une seule contrainte  : les illustrations doivent être en noir et blanc. En effet, c’est plus économique pour imprimer le jeu en fonction des nombreuses versions. Cependant, je prépare mon travail en amont pour que je puisse le colorer facilement si un jour Yokaï Duels dépasse le statut de prototype.

En parallèle, j’écris un roman dans un Japon med-fan (oui j’écris des romans)… mon inspiration est toute trouvée. Puisque j’ai carte blanche, je profite pour dessiner quelques personnages et créatures provenant du folklore japonnais.

Bingo ! Flavien est lui aussi fan de tout ce qui touche à cette culture. On a trouvé l’identité graphique du jeu du premier coup.

Une version colorée de Yasuke, le samouraï originaire du Mozambique.
Les premières propositions pour Yokaï Duels, Flavien adhère immédiatement.

Graphisme

Les premiers tests de logo permettent de déterminer la direction à prendre.

Même si Flavien sait faire des maquettes et quelques petits travaux de graphisme, je prends en charge le logo du jeu.

On veut quelque chose de fun, de dynamique et dont la thématique ne laisse aucun doute. Flavien s’investit à fond, il fait quelques croquis de son côté en s’inspirant de mon travail. Et on arrive à un résultat qui nous plaît.

Avenir

J’ai rempli mes tâches pour Flavien. Le plus dur reste à faire : trouver un éditeur intéressé par son bébé. Sans oublier les multiples changements pour améliorer la mécanique et équilibrer le tout. Mais ça c’est un travail pour l’auteur… même si ça me plaît, je n’ai pas son expérience et sa patience. Je me cantonne à l’aspect graphique uniquement.

D’ailleurs si vous êtes curieux de tester ce jeu, vous pouvez le retrouver en allant sur la page Facebook de Flavien : l’Atelier LudiCréa.

Pantheon

Jeu de société, viking, mythologie
copyright Jérémy Innebeer

Le client

Il y a quelques années, je réponds à une personne qui pose des questions sur le processus d’un illustrateur dans un projet de jeu de société. Je l’invite également à lire mon article sur Althing (le lire en cliquant ici) qui détaille mon workflow. Cette personne qui a plein de questions en tête, c’est Jérémy et il a aussi plein d’idées qu’il compte concrétiser.

Presque un an plus tard, il me recontacte pour un petit projet personnel. Assuré par mon sérieux et la qualité du travail fourni, il me parle de son bébé  : un jeu de société riche et profond dans l’univers viking/mythologie nordique.

Pour en savoir plus sur Panthéon  : le compte Instagram officiel et le lancement KickStarter.

Les vikings, je connais. Althing était dans cette thématique, mais dans ce jeu on n’explorait pas (ou très peu) l’aspect mythologique. Jérémy est passionné par les légendes nordiques et m’a préparé un cahier des charges extrêmement précis sur ce dont il a besoin et les influences artistiques qu’ils cherchent. Il a également une vision du planning pour diviser les commandes avec un financement participatif en parallèle.

Quelque part, ça me rassure sur le fait qu’il a réfléchi posément à son jeu. Mais, quelque part, l’immensité du travail me donne le vertige également.

La commande

Le projet compte environ 90 illustrations, des cartes, des plateaux de jeux, des icônes, etc. Des mois de travail en perspective. C’est probablement la plus grosse commande qu’on m’ait demandée, même si elle sera divisée en plusieurs parties.

Et le projet va même plus loin. Panthéon est le nom d’une gamme de jeux, Panthéon  : Valhalla est le nom du premier jeu dans l’univers viking. En fonction de sa réussite critique et commerciale, d’autres suivront plus tard dans d’autres univers comme l’antiquité grecque (exactement comme Cyclades dont j’ai fait un article ici) ou les mythes du Japon féodal. Jérémy y travaille déjà dessus. Autant dire que le monsieur est à fond dans ses créations. Tant mieux, j’ai également ce genre de frénésie créative.

Une maquette de ce à quoi pourrait ressembler la boîte de jeu

Graphisme

Avant les illustrations des personnages, je commence par réaliser les éléments les plus simples  : les recto verso des cartes, les plateaux de jeux, les pions, etc. Ce sont des assets (éléments graphiques) qui ne sont pas très difficiles à faire parce que j’ai bien saisi les attentes de mon client.

A contrario, je me réserve la carte de l’Europe pour la fin de cette première commande parce que je sais que ça va être la partie la plus complexe à faire. J’adore dessiner des cartes (allez voir quelques-unes dans ma page qui parle des jeux de rôle sur lesquels j’ai travaillé), mais celle-ci va être très différente… J’en parle plus bas.

Illustration

Au moment de passer aux personnages et créatures à illustrer, je me pose. Il me faut définir un style qui collera aux envies de Jérémy et qui me permettra de réduire le temps de travail. Eh oui, il faut que ça correspond au budget et au calendrier.

Conscient de l’ampleur du projet, Jérémy cherche un style simple et efficace, mais qui garde une identité propre. Ça prend un peu de temps pour trouver la bonne formule, tant pis, c’est nécessaire pour la suite. Si l’on ne se donne pas ce moment d’exploration, on risque de dépasser le planning. Ce qui n’est ni bon pour lui ni bon pour moi.

Finalement, on s’entend sur un style hybride BD et pictural. Les fonds des illustrations seront assez abstraits pour être rapides à réaliser et assez précis pour donner une ambiance. L’accent est mis sur les personnages.


J’en profite pour faire un petit test en faisant ressortir des détails du cadre alloué à l’illustration. Ici les maillons de la chaîne qui retient Fenrir voltigent ou l’éclair de Thor qui déborde de partout, etc.

Jérémy adore  ! On a trouvé le style et un gimmick qui donne un cachet esthétique à Panthéon.

Plateau carte

J’en parlais plus haut, j’aime dessiner des cartes… ça me donne l’impression de construire un univers de sa protohistoire jusqu’à ses conflits actuels. C’est une source d’inspiration qui m’aide à la fois pour jouer aux jeux de rôle et pour écrire mes romans (ah oui j’écris des romans). Mais cette carte de Jérémy est différente.

Déjà c’est une carte de l’Europe, donc rien de fantasy, même si mon imagination vagabonde aussi avec l’Histoire. C’est surtout le nombre d’informations à y mettre qui me pose problème. Pour achever le tout, Jérémy veut que la carte ne soit pas juste un plateau fonctionnel, il veut que ça soit un bel objet que les joueurs voudront déplier sur leur table pour s’affronter.

Il a fallu échanger régulièrement avec le client pour trouver le bon compromis entre réalisme, esthétisme et lisibilité. Pour être franc, c’est encore la partie qui me laisse dubitative. C’est pourquoi j’attends les retours de ses bêta-joueurs avec impatience pour corriger les problèmes.

Lancement

Jérémy est à l’affût du marché et de sa communauté. Il a lancé un financement participatif sur KickStarter qui va permettre de débloquer le budget pour les illustrations restantes, l’impression et la logistique. Pour soutenir ce projet et vous offrir une belle boîte de jeu, c’est par ici.

Si vous êtes curieux, je vous invite à suivre son Instagram pour tout connaître de ses projets.

Althing

Jeu de société, deck-building, viking
copyright Studio Twin Games

Les clients

En juillet 2020, Flavien Champenois me contacte, il a besoin d’un illustrateur pour son nouveau jeu de société qu’il a créé.
Sortant tout juste du statut de prototype au moment où il m’en parle, il m’explique dans les grandes lignes les principes : un jeu de course avec des cartes (deck building) pour devenir le nouveau roi des vikings.

Peu de temps après, c’est l’éditeur (et sculpteur), David de Studio Twin Games, qui m’appelle. Althing, le jeu de Flavien va sortir en 2021 et il aime bien mon style et mon profil. Je signe d’une rune le contrat pour 25 illustrations en couleurs !

Plus d’informations sur l’auteur et l’éditeur :

Après les dieux de l’Olympe (voir Cyclades), je troque ma trirème pour un drakkar et je pars avec mes valeureux outils en direction des fjords gelés des Ases et des Jötunns.

Althing est un long voyage qui prendra deux mois et demi de travail. Je dois être prêt pour fin septembre pour que la production du jeu puisse se faire à temps. Vaste programme, mais je suis confiant, j’ai un troll qui me guide.

La commande

David et Flavien m’envoient un cahier des charges précis, ils savent ce qu’ils veulent.
Mais un avis d’illustrateur va leur apporter une nouvelle vision.

On se rencontre autour de quelques cornes d’hydromel dans l’une des meilleures tavernes de la cité pour discuter de vive-voix et pour tester leur jeu bien sûr. On revoit ensemble certains détails, on rebondit sur de nouvelles idées, on propose, on fait appel aux dieux et on valide le tout avec un crachat dans la main et une bonne poignée de mains.

25 illustrations ce n’est pas rien, le timing est serré mais je dois m’adapter aux contraintes de Studio Twin Games. C’est une petite boîte qui lance son tout premier jeu de société original, la situation sanitaire est toute récente à l’époque et notre renommée reste à faire dans le milieu.
Parmi ces illustrations, on compte :

  • 3 personnages « joueur » (les cartes de bases de chaque joueur) ;
  • 10 personnages de l’assemblée (les cartes recrutables par les joueurs) ;
  • 2 trolls (les cartes qui permettent de ralentir l’adversaire) ;
  • 9 scènes-paysages (les cartes étapes qu’il faut traverser pour gagner) ;
  • 1 illustration de boîte (le visuel sur la boîte du jeu).

Je me lance et j’échange constamment avec l’éditeur et l’auteur. On doit être sur la même longueur d’onde pour aboutir à un projet professionnel que les gens aimeront jouer et regarder.

Évidemment il ne faut pas oublier les contraintes du jeu : ce sont des cartes de petit format (63×88mm) avec plein d’éléments graphiques pour la mécanique du jeu.

Le croquis d’Haldora se fait petit à petit mais on n’a pas encore la pose définitive…
Une quinzaine d’heures plus tard, la colorisation de la terrifiante volva est faite, une des cartes les plus fortes du jeu !


Satisfait de ma prestation, Studio Twin Games me fera une nouvelle commande de 3 illustrations de scènes-paysages quelques mois plus tard pour étoffer le jeu.

La sortie d’Althing

À cause de la situation sanitaire, Studio Twin Games n’a pas pu participer aux salons et autres événements ludiques pour faire correctement sa communication auprès de sa cible. Althing passe donc par un financement participatif pour ne pas se perdre dans les brumes de Nilfheim. Vous pouvez jeter un œil sur sa page KickStarter. L’occasion de montrer un peu le fond et la forme avec des partenariats et des bannières faites à partir des illustrations.

Sans trop de surprise, le jeu connaît un beau succès grâce à sa mécanique et sa direction artistique. En moins de 5 jours, le jeu flirte déjà avec le 100 %.

Studio Twin Games a placé ses pions pour que la sortie en juin 2021 soit digne d’une fête avec Odin.

Un duel à grands coups de cartes… et de maître !
Ne devient pas Viking qui veut, qu’on se le dise !

Plateau Junior
Es-Tu Game ? présente le jeu Althing
Caro et Vianney d’Entre joueurs s’affrontent sur la campagne de jeu pour devenir roi

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Si vous avez des questions ou souhaitez simplement me parler, n’hésitez pas à me contacter.
Je vous répondrai au plus vite.

hello@patrick-fontaine.com

Shop Hunter

Identité graphique, jeux de cartes, mascottes
copyright ShopHunter

Le client

C’est sur Twitter que je vois une annonce : un gars recherche un graphiste pour créer l’identité de sa boîte. Avant même de contacter Quentin, c’est le prénom du gars en question, on me fait comprendre qu’il y a de la concurrence. Pas étonnant, le client fait de la vente de cartes de jeu Magic : the Gathering et Yu-Gi Oh ! et c’est vachement cool comme univers !

Mais même si plein de gens veulent faire son logo, je me démarque des autres graphistes. En effet, je propose également mon expérience de 15 ans et mes prestations d’illustrateur.

En farfouillant mon portfolio, Quentin tombe amoureux de mon style très pictural. Et en discutant au téléphone, il adhère totalement aux idées que je lui propose, il veut que je fasse son logo et sa bannière. On a décidé ensemble de créer des mascottes pour personnifier son identité.

Plus d’informations à propos de ShopHunter :

Quentin est fan de jeux de cartes et de jeux-vidéo et notamment de Monster Hunter. C’est à partir de là qu’il a appelé sa petite entreprise ShopHunter.

On a regardé ce qu’il se faisait en terme de design autour de ce jeu pour s’inspirer des tendances et discerner les forces et faiblesses d’un tel graphisme.

Beaucoup d’effet spéciaux, de textures et de couleurs qui donnent une saveur particulière à ce genre de logo. L’identité de son entreprise doit représenter ce qui le passionne.

Le logo

Après une analyse des logos des jeux-vidéo et des jeux de cartes, je commence à faire quelques propositions pour mon client.

En parallèle, je réfléchis à la cible qu’il veut atteindre et je commence à approfondir ses ambitions. Et si… Et si on inventait une histoire avec des mascottes ? Voilà ! L’identité prenait de plus en plus forme avec cette simple question.

Quentin hésite encore entre la troisième et la quatrième proposition. Je décide de nettoyer les deux logos et de les passer en vectoriel pour pouvoir les décliner facilement prochainement.

C’est aussi le moment de corriger les soucis de lisibilité.

Le client opte pour celui avec l’épée et les cartes qui regroupe tout ce qu’il voulait. Il est temps pour moi de travailler les couleurs et le rendu des effets sur ce logo.

Le logo ShopHunter et ses déclinaisons

La bannière

Évidemment, le client n’a pas la trésorerie de Capcom (l’éditeur des jeux Monster Hunter) et on doit adapter sa demande par rapport à son budget.

Plutôt que de lui proposer une bannière de mauvaise qualité, on discute ensemble et on part sur l’idée d’avoir des mascottes SD (Super Deformed) qui sont moins longues à faire et donc moins coûteuses.

En mélangeant quelques ingrédients, une pincée d’imagination, un soupçon d’humour et beaucoup de passion, ShopHunter obtient une identité qui se démarque.

Nous avons donc le Hunter, le patron de l’échoppe, un vieux baroudeur qui chasse les meilleures cartes du marché pour les revendre à des joueurs. Wizzy la magicienne (joueuse de Magic : the Gathering), Blazzy le lycéen japonnais (joueur de Yu-Gi-Oh !) et leur copain Cappy (joueur générique) sont les clients réguliers du Hunter.

Des mascottes qu’on peut mettre en scène facilement permettent d’avoir une campagne de communication pertinente et impactante.

Le Hunter, Cappy, Wizzy et Blazzy sont nés

La bannière du ShopHunter a un format spécifique avec ses propres contraintes, il faut que je trouve une composition qui s’insère harmonieusement dans cet espace. Après quelques essais, je propose cette idée à Quentin. C’est adopté !

La zone en gris foncé est l’endroit où sera affiché le haut du contenu du site

Petit à petit, l’illustration de la bannière prend des couleurs. Il faut que ça soit chatoyant mais qu’on garde une atmosphère intimiste. Il faut aussi que ça s’accorde avec le logo dans les tons chauds. Je réadapte un peu le croquis pour mener l’œil vers les informations les plus importantes : ici on achète des cartes auprès du Hunter !

Le client est aux anges, avec son budget initial il obtient une identité efficace qui dépasse ses attentes. Quand son activité aura pris son envol, Quentin repassera par moi pour mettre en scène Hunter et ses trois clients favoris dans des campagnes de communication percutantes  : Noël, Halloween, soldes et autres événements pour traquer des cartes au bon prix n’ont qu’à bien se tenir avec nos trois apprentis chasseurs !


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Laon’vie de Jouer

Festival, jeu de société, affiche
copyright Laon’faire des Jeux

En démarchant les auteurs de jeux de société sur les groupe Facebook, j’ai pu faire la connaissance de gens très sympas. Parmi elle, il y a eu Flavien (voir le jeu de société Althing que j’ai illustré) mais aussi Thomas. Ce dernier a parcouru mon portfolio. Il fait appel à moi pour faire la maquette et l’illustration de l’affiche du festival ludique qu’il compte mettre en place dans sa ville avec son association Laon’faire des Jeux.

La toute première édition doit se tenir en mai 2020 (on ne soupçonnait pas encore que la COVID allait repousser l’événement) à Laon (O2) et Thomas veut faire les choses bien. Il a besoin de l’aide d’un professionnel pour mettre en place toutes les informations importantes de façon lisible et une belle illustration qui va attirer les habitants et les voisins.

Le festival Laon’vie de Jouer est un événement gratuit avec peu de moyens financiers mais beaucoup de volonté et de passion. Le budget est limité mais Thomas n’est pas non plus naïf, il sait qu’il faut mettre un minimum pour séduire du monde et faire découvrir les jeux de société aux laonnois.

Thomas a déjà réfléchi au concept de base avec son équipe. Il vient vers moi avec cette maquette. C’est presque parfait, l’idée est intéressante avec la mascotte de l’association Ludi’fer sur les tours de la cathédrale Notre Dame de Laon. On peut dire qu’ils ont le sens de l’humour à Laon.

Les pions meeples au pied de la cathédrale devront être des personnages, des objets personnifiés qui représenteront l’univers des jeux et qui iront vers la Salle Gothique où se tient l’événement, à côté de la cathédrale.

Le logo est déjà fait mais l’association n’a pas encore toutes les informations sur les partenaires. Ce n’est pas très grave, l’association a déjà fait une grosse partie du travail de composition.

La commande

La première chose à faire pour moi quand on me donne une base et de refaire un croquis pour mieux agencer les éléments avec mon savoir-faire.

Et bien sûr, je prends en compte les contraintes de l’imprimeur (dimensions, marges intérieures, fond perdu, etc). Je veux éviter les retours inutiles entre mon client, l’imprimeur et moi.

Même si l’idée de Thomas est bonne, il y a plusieurs choses qui me dérangent :

  • la cathédrale prend trop de place or l’événement se situe à côté dans la Salle Gothique ;
  • il faut plus de place au ciel pour laisser la composition respirer ;
  • Ludi’Fer (la mascotte) est trop excentré alors que c’est le personnage clé ;
  • le gobelin sur le panneau à droite ajoute trop de distraction et risque de gêner la lisibilité ;
  • le panneau est mal intégré à la composition.
Les valeurs de gris permettent de voir rapidement si l’ensemble est lisible et équilibré

Une fois la composition retravaillée et validée par le client, je commence à nettoyer mon croquis. La cathédrale est un élément complexe, il faut que j’enlève les détails inutiles qui rendraient l’illustration « fouillis ».

Je commence par faire un fichier vectoriel qui est plus facile à manipuler. Ainsi je vais pouvoir séparer les différents éléments de la cathédrale pour peindre plus efficacement.

Désormais je peux intégrer le fichier vectoriel dans mon affiche et peindre par dessus pour que le rendu soit moins impersonnel. C’est à ce moment que j’exprime mon style, celui que Thomas a aimé voir dans mon portfolio. Je vais pouvoir jouer avec les lumières et les couleurs à ma convenance pour rendre la scène moins lugubre, plus cartoon et chatoyante. On doit donner envie aux laonnois d’aller s’amuser autour des plateaux de jeu.

Il est temps d’intégrer la star de l’affiche : Ludi’Fer avec son air coquin. Je le place entre les deux tours de la cathédrale, il montre à ses adeptes la direction du festival.

Justement à ce propos, je rajoute la foule de personnages. Ceux-ci ne doivent pas trop attirer l’attention, c’est pourquoi je les détaille à peine et utilise peu de contraste.

Et pour finir j’intègre le panneau qui est en premier plan mais sur le côté. Je le décore des armoiries de la ville médiévale histoire d’ajouter de l’ambiance.

L’illustration terminée et validée par le client, j’enfile ma casquette de graphiste pour ajouter les éléments fonctionnels :

  • nom du festival ;
  • date de l’événement ;
  • adresse ;
  • le logo de l’association ;
  • l’emblème de la ville ;
  • les autres informations utiles .

À ce moment, les partenariats ne sont pas encore décidés, je laisse la zone vierge. Thomas reviendra vers moi quand ils auront tout confirmé de leur côté. Je le rassure en lui disant que ce genre de modification est rapide et ne décalera pas son planning.

Festival annulé

La suite vous la devinez : le premier confinement arrive et le festival est annulé… Ou plutôt reporté.

Thomas me demande si je serai toujours là pour l’aider à finaliser l’affiche en 2021. Évidemment ! On signe un avenant pour que l’association soit sereine mais je m’étais déjà engagé pour que l’affiche soit prête COVID ou non. Toutefois, c’est donnant-donnant : Thomas demande à son trésorier de régler ma facture car le travail a été fait et bien fait.

Malgré les imprévus extérieurs, la relation avec le client a toujours été transparente et très conviviale.

Je garde le contact avec Thomas, même si 2021 est une année compliquée, l’association ne désespère pas de faire découvrir sa passion aux habitants. Quand à Ludi’fer, il trépigne d’impatience.


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Je vous répondrai au plus vite.

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