Yokaï Duels

Jeu de société, Japon, mythologie
copyright Atelier LudiCréa – Flavien Champenois

Le client

Quatre ans plus tôt, j’ai travaillé sur le jeu Althing (j’en parle ici). Une opportunité que Flavien, l’auteur, m’a offerte.

Ça faisait longtemps que j’avais envie de l’aider sur ses autres projets pour le remercier. Malheureusement, le temps me manquait à chaque fois. Cependant, pour son dernier prototype, j’ai profité d’un trou dans mon planning pour l’accompagner.

Son projet est un jeu de cartes accessible en solo où le joueur rencontre des ennemis à défaire.

Après quelques dessins inspirés du Japon médiéval, le prototype devient Yokaï Duels.

Pour en savoir plus sur Yokaï Duels et pourquoi pas essayer le prototype : la page facebook de l’Atelier LudiCréa.

La commande

Quand je propose mon aide à Flavien pour son dernier bébé, il sait déjà comment je bosse. Il a confiance et me laisse libre d’illustrer les 24 cartes.

J’ai une seule contrainte  : les illustrations doivent être en noir et blanc. En effet, c’est plus économique pour imprimer le jeu en fonction des nombreuses versions. Cependant, je prépare mon travail en amont pour que je puisse le colorer facilement si un jour Yokaï Duels dépasse le statut de prototype.

En parallèle, j’écris un roman dans un Japon med-fan (oui j’écris des romans)… mon inspiration est toute trouvée. Puisque j’ai carte blanche, je profite pour dessiner quelques personnages et créatures provenant du folklore japonnais.

Bingo ! Flavien est lui aussi fan de tout ce qui touche à cette culture. On a trouvé l’identité graphique du jeu du premier coup.

Une version colorée de Yasuke, le samouraï originaire du Mozambique.
Les premières propositions pour Yokaï Duels, Flavien adhère immédiatement.

Graphisme

Les premiers tests de logo permettent de déterminer la direction à prendre.

Même si Flavien sait faire des maquettes et quelques petits travaux de graphisme, je prends en charge le logo du jeu.

On veut quelque chose de fun, de dynamique et dont la thématique ne laisse aucun doute. Flavien s’investit à fond, il fait quelques croquis de son côté en s’inspirant de mon travail. Et on arrive à un résultat qui nous plaît.

Avenir

J’ai rempli mes tâches pour Flavien. Le plus dur reste à faire : trouver un éditeur intéressé par son bébé. Sans oublier les multiples changements pour améliorer la mécanique et équilibrer le tout. Mais ça c’est un travail pour l’auteur… même si ça me plaît, je n’ai pas son expérience et sa patience. Je me cantonne à l’aspect graphique uniquement.

D’ailleurs si vous êtes curieux de tester ce jeu, vous pouvez le retrouver en allant sur la page Facebook de Flavien : l’Atelier LudiCréa.

Lovely XYX

Roman, comédie-romantique fantastique
copyright Patrick Fontaine

Le projet

En 2004, je commence mes études artistiques. À cette époque, je dessine jour et nuit. Des dizaines, des centaines de personnages sont griffonnés dans mes carnets. Mais ils leur manquent quelque chose : une histoire où y vivre. Lovely XYX va devenir le cadre de Lawrence, Karin, Emy, Ced et compagnie.

Rien est encore très clair à ce stade mais ça sera une BD. Ben oui, je suis illustrateur après tout !

Mais en fait, non. Je ne suis pas QUE illustrateur. Je suis aussi romancier et Lovely XYX sortira finalement en 316 pages brochées… toutefois, rien ne m’empêche de faire des dessins dans cet univers, non ? Surtout qu’il faut communiquer pour vendre des palettes de bouquins. Et un dessin vaut mieux qu’un long discours.

Plus d’informations sur mes espaces dédiés :

La commande

Je ne vais pas m’attarder sur le pourquoi ce projet est passé d’une BD à un roman. J’en ai parlé sur mon blog auteur (sur cet article entre autre). Retenez juste deux choses :

  • Je mettais une semaine pour dessiner une planche (même pas l’équivalent d’une scène) ;
  • Je mets une demi-journée pour écrire un chapitre (avec pleins de scènes).

En revanche tout ce temps dégagé m’a permis de travailler sur d’autres projets, voire même de faire des illustrations pour le roman. D’ailleurs, il faut faire une couverture à ce roman !

Lovely XYX est une comédie romantique fantastique. Mais ce n’est pas une romance comme on en voit à foison dans les librairies ou les bibliothèques.

Pas de beaux abdominaux huilés, pas de gentlemen rebelles ni de jolis déclarations d’amour ici. Du coup je ne peux pas vraiment m’inspirer des couvertures de romances…

Curieux ? Voici un pitch très court de Lovely XYX :
Lawrence, complexé par sa bedaine, n’ose pas se déclarer à Emy. Un soir, il fait un truc désespéré : il émet le souhait de devenir plus beau. Ce soir-là, une bonne étoile répond à ses attentes pour le changer en canon. Mais elle s’est trompée, elle pensait que Lawrence était une femme.

En réalité, si ce projet devait être une BD à l’origine, c’est bien auprès de la BD que je dois m’inspirer finalement. Et notamment des mangas qui ont plus de choix dans ce genre en particulier. Lovely XYX est un manga sous forme de roman. C’est ainsi que je dois le traiter graphiquement.


Et si j’ai mis tant d’années à me fixer sur le médium, j’ai passé un temps fou aussi à me décider sur la couverture  !

Je vous rassure ça ne se comptait pas en années. Mais il m’a fallu plusieurs semaines de travail pour trouver la composition parfaite. Comme je le disais pour le Cycle des Ramures (un autre de mes romans, j’en parle ici), il n’y a pas pire client que moi-même !

Montrer assez mais pas trop. C’est un véritable casse-tête que j’ai dû résoudre. Et pour ça, j’ai dû me reposer sur mon expérience professionnelle. Stop les contraintes indéfinies et les deadlines imaginaires. Il me fallait un cadre clair : un planning à respecter pour une sortie du livre. Bref, être l’éditeur et l’illustrateur à la fois… tout en étant auteur. Vous suivez ?

316 pages d'amour, d'humour et de fantastique.

Tout public malgré les X dans le titre.

Un cocktail frais, pétillant et piquant.

Après de nombreux tests, la couverture aboutit enfin. La maquette intérieure est une formalité à concevoir. La têtière (le logo si vous préférez) m’est venu très naturellement en mettant en avant le côté décalé.

Par contre, il me faut communiquer sur les réseaux sociaux pour faire connaître mon bébé. Et autant le dire, je suis très mauvais pour ça… heureusement que j’ai tout un tas de dessins pour étayer mes arguments.

Lovely XYX est sorti en février 2023 et disponible à la vente ici. Le roman a remporté un (petit) succès critique. Commercialement, c’est un bide. Mais je ne le vois pas comme ça. C’est ma plus grosse réussite : mon premier projet personnel qui aboutit vraiment. Des gens que je ne connais pas, l’ont lu et l’ont apprécié. Et c’est ça qui est merveilleux quand on est artiste, de quoi me donner des ailes pour mes autres projets.

Je vous invite à découvrir mon univers littéraire : pf-auteur.com
Vous y trouverez plein d’anecdotes et de news sur mes écritures.

Pantheon

Jeu de société, viking, mythologie
copyright Jérémy Innebeer

Le client

Il y a quelques années, je réponds à une personne qui pose des questions sur le processus d’un illustrateur dans un projet de jeu de société. Je l’invite également à lire mon article sur Althing (le lire en cliquant ici) qui détaille mon workflow. Cette personne qui a plein de questions en tête, c’est Jérémy et il a aussi plein d’idées qu’il compte concrétiser.

Presque un an plus tard, il me recontacte pour un petit projet personnel. Assuré par mon sérieux et la qualité du travail fourni, il me parle de son bébé  : un jeu de société riche et profond dans l’univers viking/mythologie nordique.

Pour en savoir plus sur Panthéon  : le compte Instagram officiel et le lancement KickStarter.

Les vikings, je connais. Althing était dans cette thématique, mais dans ce jeu on n’explorait pas (ou très peu) l’aspect mythologique. Jérémy est passionné par les légendes nordiques et m’a préparé un cahier des charges extrêmement précis sur ce dont il a besoin et les influences artistiques qu’ils cherchent. Il a également une vision du planning pour diviser les commandes avec un financement participatif en parallèle.

Quelque part, ça me rassure sur le fait qu’il a réfléchi posément à son jeu. Mais, quelque part, l’immensité du travail me donne le vertige également.

La commande

Le projet compte environ 90 illustrations, des cartes, des plateaux de jeux, des icônes, etc. Des mois de travail en perspective. C’est probablement la plus grosse commande qu’on m’ait demandée, même si elle sera divisée en plusieurs parties.

Et le projet va même plus loin. Panthéon est le nom d’une gamme de jeux, Panthéon  : Valhalla est le nom du premier jeu dans l’univers viking. En fonction de sa réussite critique et commerciale, d’autres suivront plus tard dans d’autres univers comme l’antiquité grecque (exactement comme Cyclades dont j’ai fait un article ici) ou les mythes du Japon féodal. Jérémy y travaille déjà dessus. Autant dire que le monsieur est à fond dans ses créations. Tant mieux, j’ai également ce genre de frénésie créative.

Une maquette de ce à quoi pourrait ressembler la boîte de jeu

Graphisme

Avant les illustrations des personnages, je commence par réaliser les éléments les plus simples  : les recto verso des cartes, les plateaux de jeux, les pions, etc. Ce sont des assets (éléments graphiques) qui ne sont pas très difficiles à faire parce que j’ai bien saisi les attentes de mon client.

A contrario, je me réserve la carte de l’Europe pour la fin de cette première commande parce que je sais que ça va être la partie la plus complexe à faire. J’adore dessiner des cartes (allez voir quelques-unes dans ma page qui parle des jeux de rôle sur lesquels j’ai travaillé), mais celle-ci va être très différente… J’en parle plus bas.

Illustration

Au moment de passer aux personnages et créatures à illustrer, je me pose. Il me faut définir un style qui collera aux envies de Jérémy et qui me permettra de réduire le temps de travail. Eh oui, il faut que ça correspond au budget et au calendrier.

Conscient de l’ampleur du projet, Jérémy cherche un style simple et efficace, mais qui garde une identité propre. Ça prend un peu de temps pour trouver la bonne formule, tant pis, c’est nécessaire pour la suite. Si l’on ne se donne pas ce moment d’exploration, on risque de dépasser le planning. Ce qui n’est ni bon pour lui ni bon pour moi.

Finalement, on s’entend sur un style hybride BD et pictural. Les fonds des illustrations seront assez abstraits pour être rapides à réaliser et assez précis pour donner une ambiance. L’accent est mis sur les personnages.


J’en profite pour faire un petit test en faisant ressortir des détails du cadre alloué à l’illustration. Ici les maillons de la chaîne qui retient Fenrir voltigent ou l’éclair de Thor qui déborde de partout, etc.

Jérémy adore  ! On a trouvé le style et un gimmick qui donne un cachet esthétique à Panthéon.

Plateau carte

J’en parlais plus haut, j’aime dessiner des cartes… ça me donne l’impression de construire un univers de sa protohistoire jusqu’à ses conflits actuels. C’est une source d’inspiration qui m’aide à la fois pour jouer aux jeux de rôle et pour écrire mes romans (ah oui j’écris des romans). Mais cette carte de Jérémy est différente.

Déjà c’est une carte de l’Europe, donc rien de fantasy, même si mon imagination vagabonde aussi avec l’Histoire. C’est surtout le nombre d’informations à y mettre qui me pose problème. Pour achever le tout, Jérémy veut que la carte ne soit pas juste un plateau fonctionnel, il veut que ça soit un bel objet que les joueurs voudront déplier sur leur table pour s’affronter.

Il a fallu échanger régulièrement avec le client pour trouver le bon compromis entre réalisme, esthétisme et lisibilité. Pour être franc, c’est encore la partie qui me laisse dubitative. C’est pourquoi j’attends les retours de ses bêta-joueurs avec impatience pour corriger les problèmes.

Lancement

Jérémy est à l’affût du marché et de sa communauté. Il a lancé un financement participatif sur KickStarter qui va permettre de débloquer le budget pour les illustrations restantes, l’impression et la logistique. Pour soutenir ce projet et vous offrir une belle boîte de jeu, c’est par ici.

Si vous êtes curieux, je vous invite à suivre son Instagram pour tout connaître de ses projets.

Château de Blandy

Affiches et illustrations, historique, fantasy
copyright Château de Blandy

Les clients

En début d’année 2023, je suis contacté par Priscilla qui travaille pour le Château de Blandy. Depuis quelques années, l’équipe de communication choisit un artiste pour illustrer leurs affiches saisonnières et leur programme. Cette année-là, l’équipe veut travailler avec moi  !

Enfin, presque. Cette année-là et l’année suivante  ! Pour deux ans, le Château de Blandy me propose un contrat pour collaborer avec eux.

Plus d’informations sur le client : site du Château de Blandy.


Pour être franc, quand Priscilla m’appelle, j’ai déjà beaucoup de commandes en cours. Mais je ne peux pas laisser passer une telle opportunité. Le Château de Blandy, c’est un monument chargé d’histoires et d’Histoire. Deux choses que j’aime beaucoup. Et quand elle me parle du thème de la saison Printemps-Été 2023, elle achève de me convaincre de dire oui. Avant de confirmer, je reprogramme mon planning, je passe quelques appels auprès des autres clients qui sont moins pressés, et j’essaye de me libérer du temps. Heureusement, ses clients ont déjà travaillé avec moi et savent que si je garantis les deadlines ce n’est pas du flan.

Alors, c’est parti pour réfléchir à la thématique de la saison Printemps-Été 2023 du Château de Blandy.

Jardin et magie

Le monument organise son programme en deux saisons (Printemps-Été et Autome-Hiver). Chaque année ayant son propre thème principal où divers événements vont graviter autour. Et on commence fort  : Jardin et magie pour 2023.

Les idées commencent déjà à fuser au moment même où l’on m’en parle, tant je suis emballé. Je comprends mieux pourquoi Priscilla et son équipe ont pensé à moi pour leur communication.


La commande consiste, pour chaque saison, à proposer une illustration qui sera en affiche et en couverture du guide des programmes. Et de faire quelques illustrations intérieures qui vont agrémenter le texte intérieur. Bref de l’illustration pure et dure contrairement à la mission de la mairie d’Orsay où j’avais également le graphisme à réaliser (voire la commande de la mairie d’Orsay ici). Ce n’est pas plus mal, car à la différence d’Orsay, Blandy me laisse carte blanche ! Ce qui est une très bonne chose et une mauvaise à la fois…

Bonne et mauvaise chose

Avoir carte blanche pour un artiste c’est génial. Ça signifie que je peux ouvrir les vannes de l’Imagination en grand et laisser les torrents d’idées se déverser dans ma boîte crânienne.

Quelques croquis vraiment pas terribles
À ma grande surprise, les premiers croquis ne me plaisent pas du tout…

Le problème c’est que lorsque ça coule à flots, le niveau monte très vite. Et justement, le planning est serré  ! Je n’ai pas vraiment le temps de me laisser dériver dans les courants des inspirations.

L’autre souci c’est que la pression monte aussi. Bah oui, vu qu’on me laisse carte blanche, on attend de moi que je fournisse le meilleur. Or, encore une fois, le planning est serré  !

D'autres croquis un peu mieux
Quelques-uns sont un peu mieux et mériteraient d’être explorés.

Bref, je ne dois pas me laisser déborder par les tumultes de la première commande. Pour les saisons suivantes, j’aurai une meilleure organisation et plus de temps. À moi de poser mes propres contraintes pour tenir les délais.

Le château

Même si les saisons se concentrent autour de thématiques, je ne dois pas oublier que ça se passe avant tout au Château de Blandy. Évidemment, le monument doit être présent et reconnaissable. Heureusement, Priscilla me fournit une banque de prises de vue toutes plus spectaculaires les unes que les autres qui me facilite la tâche.

Illustration finale de la première affiche
Une composition sort du lot, après plusieurs heures de travail, elle deviendra l’affiche de la saison.

Pourtant… ma plus grosse difficulté est de caser ce fichu château et de faire en sorte qu’il soit reconnaissable aisément. Ajoutons à cela le fait que plusieurs éléments graphiques vont se superposer à ma composition lorsque le graphiste fera la maquette, et on obtient un petit casse-tête à résoudre très vite.

Les échanges avec Priscilla et son équipe se multiplient au fil des croquis que je fais. Et lorsqu’une de mes propositions les accroche, il n’y a plus qu’à se lancer à corps perdu dans la magie du digital painting.

Printemps-Été, Automne-Hiver, 2024 et Petits Chevaliers

La saison suivante, je propose à l’équipe d’aller sur quelque chose de moins réaliste pour varier. On me fait confiance (la fameuse carte blanche) surtout quand je leur montre un ancien projet (celui de Shop Hunter).

Je propose une composition qui mélange les couleurs chaudes de l’automne aux froides de l’hiver. Le contraste, la magie, la bouille sympathique des personnages donnent une scène qui laisse place à l’imagination. C’est exactement ce qu’on attendait de moi.

Et en 2024, le thème change. C’est l’année des Jeux Olympiques de Paris et même si l’équipe ne veut pas y faire référence directement, ils veulent que la prochaine affiche soit festive, culturelle et sportive  !

Le rendu cartoon/BD fait mouche auprès de l’équipe de communication !

L'illustration pour l'affiche Petits Chevaliers en Fête


Au cours de l’année, Blandy me propose de remplacer l’illustration Autome-Hiver 2024 par celle d’un nouvel événement récurrent  : Petits Chevaliers en Fête. Ils ont adoré l’affiche plus cartoon (Automne-Hiver 2023), ils sont convaincus que j’arriverais à faire une superbe affiche pour cette fête qu’ils organisent pour les petits chaque année. Histoire de finir en beauté. Que dire  ? J’adhère complètement  !


La ville d’Orsay


Guide d’associations, illustration et graphisme, arts/sports/cultures/environnement
copyright Mairie d’Orsay

Les clients

La mairie d’Orsay comme chaque année fait appel à un graphiste/illustrateur indépendant pour la conception de leur guide des associations. Une maquette de 68 pages d’associations diverses et variées, enrobée d’une couverture qui doit répondre aux attentes de la ville et de ses habitants.

Je postule à leur appel d’offre pour l’édition 2022 en leur présentant un devis honnête et quelques créations datant de l’époque où j’ai travaillé pour de grosses entreprises comme IBM, SNCF, Hewlett Packard (retrouvez quelques infographies par ici). Audrey, la responsable de communication à la mairie d’Orsay, est conquise.

Le calendrier de mon commanditaire est très large… du moins sur le papier. En effet, dans la réalité j’ai été très vite surpris par l’inertie administrative. C’est ainsi, contrairement à une mairie d’une ville telle que Orsay, j’ai plus de flexibilité. C’est à moi de prendre l’initiative de m’adapter, alors j’organise mon travail pour que tout le monde puisse avancer au bon rythme. Heureusement, je suis épaulé par Audrey qui s’assure que tout se déroule sans accroc


La commande

La commande de la mairie d’Orsay comprend l’illustration de couverture et la maquette intérieure du guide. Plus de 200 associations rangées dans près de 40 thématiques à caser dans la soixantaine de pages intérieures, sans oublier l’édito du maire, les sommaires, les index. Un vrai casse-tête, surtout que les informations sur les associations ne sont pas toutes à jour au moment de la conception.

Très vite, je pense à réfléchir à utiliser les différents outils d’importations dynamiques dans mes logiciels de graphisme pour me faciliter la vie. Sans eux, j’aurais été obligé de refaire et refaire le travail un nombre incalculable de fois. On aurait explosé le calendrier et le budget prévus.

Le brief d’Orsay est précis sur l’aspect technique mais très vague sur la direction artistique. L’une des contraintes est d’utiliser une des photos de la ville avec mon illustration de couverture. En réalité, l’équipe de la mairie a particulièrement aimé mon travail sur le festival Laon’vie de Jouer (en savoir plus) où j’ai refait la cathédrale de Notre Dame de Laon en ajoutant le diabolique Ludi’fer. Toutefois, contrairement à ce projet, Orsay n’a pas d’idée précise sur la composition et attends de moi des propositions.

Autre difficulté  : le thème. Il faut que la couverture du guide mette en avant la pluralité des associations de la ville, le tout avec les ambitions du maire qui tournent autour de l’environnement.

Et finalement, je propose tout autre chose à Audrey avec un croquis sans utilisation de photo. Mon idée  : des abeilles s’épanouissent dans les herbes et les fleurs d’Orsay dans diverses activités culturelles, sportives, artistiques, etc. La proposition remporte immédiatement l’adhésion de mon intermédiaire et de l’équipe de communication. Avec Audrey, je peaufine la composition de l’illustration pour avoir quelque chose d’attrayant, de frais tout en restant lisible.

Quant à la maquette intérieure, j’ai préparé le travail en amont en paramétrant mes outils. Lorsque les données sont prêtes, l’intégration se fait sans heurts  ! Bien sûr, il faut repasser derrière pour que mon œil de graphiste expert détecte les petites bêtises générées par le logiciel.


2023 et 2024

Quelques mois plus tard, le Guide des associations 2022 d’Orsay est imprimé et distribué à tous les orcéens pour la rentrée associative.

L’année suivante, en 2023, je retente ma chance auprès de la mairie d’Orsay pour l’appel d’offre. Et l’équipe me fait confiance à nouveau même si le style qu’il cherche diffère de l’affiche que je leur avais faite.

Ils veulent quelque chose de moins « peinture » et plus « BD ». Ça tombe bien, je sais faire aussi. Comme le style est moins exigeant que l’année suivante, je leur propose d’intégrer des pictogrammes en plus dans les pages. Ils adorent mais je regrette très vite ma décision car ces visuels prennent une place folle dans la maquette déjà très serrée. Tant pis, on trouve le bon dosage entre esthétique et lisibilité. C’est ça aussi le boulot de graphiste  !

L’édition de 2023 plus « BD »

Et pour 2024  ? Il cherche encore un nouveau style, plus « vectoriel ». Encore une fois, je suis sélectionné pour le guide. Merci aux infographies que j’avais réalisés il y a plusieurs années de ça pour IBM, Hewlett-Packard et d’autres grosses sociétés (quelques exemples par ici). Ces vieilles créations ont tout de suite convaincu Audrey et son équipe de me faire confiance à nouveau.

L’édition de 2024 dans un style « vectoriel »

Petite différence cette année, je réalise également l’affiche de la Rentrée Festive 2024. C’est un événement qui rassemble les associations dans une grosse fête organisée par la mairie. Et bien sûr les orcéens sont tous invités à participer.

Évidemment je reprends le style « vectoriel » du Guide des Associations 2024 pour coller au thème. Toutefois, j’y ajoute une bonne dose de couleurs pour attirer le regard des orcéens dans leurs rues.

Au total, jusqu’à aujourd’hui, j’ai travaillé trois ans de suite avec la mairie d’Orsay qui m’a accordé leur confiance. Je ne peux que les remercier de m’offrir ces opportunités.


Laon’vie de Jouer

Festival, jeu de société, affiche
copyright Laon’faire des Jeux

En démarchant les auteurs de jeux de société sur les groupe Facebook, j’ai pu faire la connaissance de gens très sympas. Parmi elle, il y a eu Flavien (voir le jeu de société Althing que j’ai illustré) mais aussi Thomas. Ce dernier a parcouru mon portfolio. Il fait appel à moi pour faire la maquette et l’illustration de l’affiche du festival ludique qu’il compte mettre en place dans sa ville avec son association Laon’faire des Jeux.

La toute première édition doit se tenir en mai 2020 (on ne soupçonnait pas encore que la COVID allait repousser l’événement) à Laon (O2) et Thomas veut faire les choses bien. Il a besoin de l’aide d’un professionnel pour mettre en place toutes les informations importantes de façon lisible et une belle illustration qui va attirer les habitants et les voisins.

Le festival Laon’vie de Jouer est un événement gratuit avec peu de moyens financiers mais beaucoup de volonté et de passion. Le budget est limité mais Thomas n’est pas non plus naïf, il sait qu’il faut mettre un minimum pour séduire du monde et faire découvrir les jeux de société aux laonnois.

Thomas a déjà réfléchi au concept de base avec son équipe. Il vient vers moi avec cette maquette. C’est presque parfait, l’idée est intéressante avec la mascotte de l’association Ludi’fer sur les tours de la cathédrale Notre Dame de Laon. On peut dire qu’ils ont le sens de l’humour à Laon.

Les pions meeples au pied de la cathédrale devront être des personnages, des objets personnifiés qui représenteront l’univers des jeux et qui iront vers la Salle Gothique où se tient l’événement, à côté de la cathédrale.

Le logo est déjà fait mais l’association n’a pas encore toutes les informations sur les partenaires. Ce n’est pas très grave, l’association a déjà fait une grosse partie du travail de composition.

La commande

La première chose à faire pour moi quand on me donne une base et de refaire un croquis pour mieux agencer les éléments avec mon savoir-faire.

Et bien sûr, je prends en compte les contraintes de l’imprimeur (dimensions, marges intérieures, fond perdu, etc). Je veux éviter les retours inutiles entre mon client, l’imprimeur et moi.

Même si l’idée de Thomas est bonne, il y a plusieurs choses qui me dérangent :

  • la cathédrale prend trop de place or l’événement se situe à côté dans la Salle Gothique ;
  • il faut plus de place au ciel pour laisser la composition respirer ;
  • Ludi’Fer (la mascotte) est trop excentré alors que c’est le personnage clé ;
  • le gobelin sur le panneau à droite ajoute trop de distraction et risque de gêner la lisibilité ;
  • le panneau est mal intégré à la composition.
Les valeurs de gris permettent de voir rapidement si l’ensemble est lisible et équilibré

Une fois la composition retravaillée et validée par le client, je commence à nettoyer mon croquis. La cathédrale est un élément complexe, il faut que j’enlève les détails inutiles qui rendraient l’illustration « fouillis ».

Je commence par faire un fichier vectoriel qui est plus facile à manipuler. Ainsi je vais pouvoir séparer les différents éléments de la cathédrale pour peindre plus efficacement.

Désormais je peux intégrer le fichier vectoriel dans mon affiche et peindre par dessus pour que le rendu soit moins impersonnel. C’est à ce moment que j’exprime mon style, celui que Thomas a aimé voir dans mon portfolio. Je vais pouvoir jouer avec les lumières et les couleurs à ma convenance pour rendre la scène moins lugubre, plus cartoon et chatoyante. On doit donner envie aux laonnois d’aller s’amuser autour des plateaux de jeu.

Il est temps d’intégrer la star de l’affiche : Ludi’Fer avec son air coquin. Je le place entre les deux tours de la cathédrale, il montre à ses adeptes la direction du festival.

Justement à ce propos, je rajoute la foule de personnages. Ceux-ci ne doivent pas trop attirer l’attention, c’est pourquoi je les détaille à peine et utilise peu de contraste.

Et pour finir j’intègre le panneau qui est en premier plan mais sur le côté. Je le décore des armoiries de la ville médiévale histoire d’ajouter de l’ambiance.

L’illustration terminée et validée par le client, j’enfile ma casquette de graphiste pour ajouter les éléments fonctionnels :

  • nom du festival ;
  • date de l’événement ;
  • adresse ;
  • le logo de l’association ;
  • l’emblème de la ville ;
  • les autres informations utiles .

À ce moment, les partenariats ne sont pas encore décidés, je laisse la zone vierge. Thomas reviendra vers moi quand ils auront tout confirmé de leur côté. Je le rassure en lui disant que ce genre de modification est rapide et ne décalera pas son planning.

Festival annulé

La suite vous la devinez : le premier confinement arrive et le festival est annulé… Ou plutôt reporté.

Thomas me demande si je serai toujours là pour l’aider à finaliser l’affiche en 2021. Évidemment ! On signe un avenant pour que l’association soit sereine mais je m’étais déjà engagé pour que l’affiche soit prête COVID ou non. Toutefois, c’est donnant-donnant : Thomas demande à son trésorier de régler ma facture car le travail a été fait et bien fait.

Malgré les imprévus extérieurs, la relation avec le client a toujours été transparente et très conviviale.

Je garde le contact avec Thomas, même si 2021 est une année compliquée, l’association ne désespère pas de faire découvrir sa passion aux habitants. Quand à Ludi’fer, il trépigne d’impatience.


Contact

Si vous avez des questions ou souhaitez simplement me parler, n’hésitez pas à me contacter.
Je vous répondrai au plus vite.

hello@patrick-fontaine.com

Jeux de rôle

Cela fait plus de 10 ans que j’ai découvert le jeu de rôle (JdR). Si vous ne connaissez pas cette activité qui se pratique entre amis, c’est un beau mélange entre la narration, le jeu d’acteur et le jeu tout court. C’est le croisement parfait pour moi qui aime imaginer des histoires et dépeindre des univers.

C’est aussi cette activité qui m’a poussé à écrire des romans et à devenir illustrateur. Autant dire qu’elle a bouleversé ma vie. Et c’est donc assez logiquement que je travaille dans le milieu.

Ici je vais vous présenter succinctement les commandes que j’ai eu ou les projets que j’ai lancés.


La Ligue Ludique

Commençons par la Ligue Ludique, une association parisienne qui propose des parties à ses membres et organisent des stands sur les salons ludiques pour faire des initiations. Une belle bande de passionnés avec un bel esprit de partage que j’ai fréquenté quelques années et y ait fait de belles rencontres.

La Ligue m’a demandé de leur réaliser une carte de Paris avec leurs boutiques partenaires pour que les nouveaux membres puissent savoir où se rendre et s’amuser.

Plus d’informations sur l’association :

Quoi de mieux qu’une véritable table de jeu avec la carte de Paris et les différentes boutiques partenaires comme repères

Plus tard, ils me font une nouvelle commande. Pour être repérable facilement, ils ont besoin d’un roll up (un support de communication autoportant) qu’ils placeront devant leur stand pendant les salons.

Le format est particulier, tout en hauteur, il faut y mettre leur logo et un slogan engageant. On doit voir des joueurs et les personnages qu’ils incarnent dans des aventures trépidantes. Bref montrer en un coup d’œil que le jeu de rôle c’est super !

Avec un croquis, je leur montre mon idée : un nouveau joueur est encouragé par une joueuse experte à lancer les dés pendant une situation périlleuse.
Est-ce que les personnages des joueurs vont réussir à s’en sortir face aux orcs qui campent dans ces ruines ?

Le sujet plaît au client, je développe le croquis et petit à petit y ajoute des détails, des couleurs, des lumières pour rendre la scène palpitante et intrigante.

Le roll up est terminé et accueille les curieux et les experts du jeu de rôle lors des événements parisiens.


Archipélia

Une joueuse de la Ligue Ludique, qui est également autrice de jeu de rôle, me met en contact avec une de ses connaissances : un certains Gobelin Nounours… Sous ce pseudonyme attachant se cache Sébastien qui lui aussi est auteur de jeu de rôle. Il a d’ailleurs traduits quelques pépites anglo-saxonnes pour les joueurs francophones. Cette fois, il veut sortir son propre jeu, celui qu’il confectionne depuis plusieurs années : Archipélia.

En réalité, j’avais découvert Archipélia d’une autre façon un an plus tôt. Le jeu avait été lancé sur une plateforme de financement et j’avais moi-même participé à ce financement en tant que client. En effet j’étais très intéressé par son univers mêlant piraterie romantique et onirisme. Hélas, le projet avait échoué avant les 100 %.

Sébastien veut réitérer l’aventure en apprenant de ses erreurs. Si Archipélia avait loupé son démarrage c’était en partie dû au fait que le jeu manquait de visuels attrayants. C’est là que j’interviens.

Plus d’informations :

Sébastien travaille presque seul, il écrit avec sa compagne mais c’est à peu près tout. Il a un budget serré et on doit revoir ses attentes à la baisse. Mais on finit quand même par trouver un terrain d’entente parce que j’ai envie de voir son projet aboutir et parce qu’il sait la difficulté de mon métier en tant qu’artiste lui aussi.

On s’entend sur une liste de huit personnages en noir et blanc représentants les différentes races de son univers. Et pour que le livre est un atout de charme, on envisage une illustration en couleur pour réaliser un écran de maître de jeu (un paravent pour cacher les manigance du maître de jeu).

Pour l’illustration de l’écran, le client est confiant, il sait que je suis capable de lui proposer une image impactante qui saura mettre en avant les qualités de son jeu. Il me laisse carte blanche.

Je lui fais plusieurs croquis avant de passer à la colorisation de celle qui lui a tapé dans l’œil (voir mon article traitant d’Archipélia).

Quelques mois plus tard, Sébastien propose à nouveau son jeu sur une plateforme de financement participatif. C’est un succès, il dépasse largement les 180 % grâce à une belle communication ! Ces pourcentages supplémentaires donnent envie à Sébastien de me laisser réinterpréter la fiche de personnage d’Archipélia.

Je repense la structure pour qu’elle soit pratique. Il faut que je prenne en compte les spécificités des règles du jeu. Et j’y intègre intelligemment des décorations pour garder une cohérence graphique avec l’univers du jeu.

Archipélia s’est doté d’un sacré arsenal visuel et fonctionnel qui l’a fait sortir de l’ombre.
C’est à Sébastien désormais de lancer son bébé sur le marché pour que les joueurs puissent découvrir son univers enchanteur.


Et puis tous les autres

J’ai eu l’occasion de travailler sur divers autres jeux de rôle que je ne vais pas citer. Mais voici quelques illustrations qui pourraient donner un aperçu de mon travail.

Erminig, la Bretagne-fantasy

J’ai réalisé des personnages pour le jeu d’Erwan. Ce-dernier est toujours en train de plancher sur son univers du moyen-âge historique saupoudré de légendes bretonnes.

Il le fait tester autour de lui pour déceler les faiblesses et les corriger. Peut-être qu’un jour il aura l’occasion de concrétiser son rêve de l’éditer avec une belle maquette et des illustrations à foison.

Légendes du Nouveau Soleil, la science-fantasy de Gene R. Wolfe

Une grosse licence que Lionel a pu récupérer du célèbre auteur Gene Rodman Wolfe. Lionel a adoré mon univers dark-fantasy et a pensé à moi pour accompagné son projet. J’aurais aimé lui consacrer plus de temps, mais nos plannings ne correspondaient pas. Je ne réaliserais que quelques illustrations en noir et blanc qui accompagneront certains chapitres clés de son jeu.

Lionel a lancé une campagne de financement participatif en 2020 et a engrangé une jolie somme de 10000€ pour pousser son projet.

Recueil de magie personnel

Sacha avait l’envie un peu folle de regrouper toutes ses règles maisons et les sortilèges qu’il avait inventé pour son groupe de joueurs. Un recueil de plusieurs années de passion qu’il avait envie de donner forme. Il me demanda de mettre en page ce livre pour qu’il soit pratique et beau. Il voulait un bel objet unique qu’il pourrait sortir fièrement sur sa table de jeu.

J’ai réalisé la maquette complète, imaginé les ornementations et les pictogrammes en fonction des différentes magies qu’il avait conçu et créé les créatures fantastiques invoquées.

Le Guide du Roublard, du fanzine sur Donjons & Dragons

Le premier jeu de rôle que j’ai fait jouer à mes amis étaient le célèbre Donjons & Dragons. Quand j’ai vu qu’un fanzine de passionnés se mettaient en place, j’ai proposé mes services à l’équipe pour illustrer leurs pages.

Bob a accepté avec plaisir ma participation pour le scénario qu’il écrivait avec son acolyte : un Hurlement dans la Tempête. J’ai réalisé l’illustration de la scène d’introduction de cette histoire frissonnante.

Cartographies

Particuliers ou professionnels, j’ai travaillé sur des cartes pour décrire des univers historique ou de fantasy. Noir et blanc, couleur, style médiéval ou réaliste, j’aime diversifier mon style et renouveler mes compétences.


Éclats

Et de mon côté ? J’ai aussi pensé à mon propre système de jeu et mon univers. Dark-fantasy, gothique, romantisme, des thèmes qui me sont chères et que j’aime aborder déjà dans mes illustrations.

Ce bout de projet s’appelle Éclats et se déroule dans un univers médiéval où l’Humanité, proche de l’annihilation, cherche sa mémoire dans les fameux éclats. Ces reliques-souvenirs, sont des cartes à piocher aux sujets assez variés pour laisser l’imagination des joueurs s’approprier le scénario du maître de jeu.

Peut-être qu’un jour j’aurais l’occasion d’approfondir les mécaniques de mon jeu et de pousser l’univers qui trotte dans ma tête. Et bien sûr je complèterais mes cartes-éclats.


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Je vous répondrai au plus vite.

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Libertés Futures

Nouvelles, couverture, SF
Cc-by-sa Marianne Profeta

Le client

J’ observe les différentes communautés d’auteurs sur les réseaux sociaux. Déjà parce que je suis moi-même auteur et aussi parce que j’y propose mes services de graphiste et d’illustrateur.
Mais c’est Marianne qui est venue me trouver sur Twitter.

Elle avait écrit plusieurs nouvelles de SF et avait sélectionné celles qui avaient un fil conducteur pour publier un recueil. Il lui faut donc une couverture qui explore les différents futurs dévoilés par ses courtes histoires mêlant intelligence artificielle, espoir, cauchemar et libertés au pluriel.

Plus d’informations sur les œuvres de Marianne Profeta :

Marianne est en train de faire corriger son manuscrit. Elle est dans les dernières étapes pour la publication de son recueil mais elle compte sur moi pour l’aider à faire sa couverture.

En effet, elle n’a pas vraiment d’idée et elle me pose une sacrée colle : il faut faire une illustration qui représente dix nouvelles ! Un sacré challenge qu’on a relevé tous les deux en discutant longuement.

La commande

L’auteur m’explique la thématique de son recueil. Certains sous-thèmes et idées émergent de notre échange. Il y a un fil conducteur dans ce recueil : le S.AI.R.V0, une intelligence artificielle qui bouleverse le mode de vie de l’Humanité. Tantôt salvatrice, tantôt glaçante, rarement transparente, cette entité est en réalité le personnage principal du recueil.

On parle également d’une autre facette de son œuvre. Il y a plusieurs histoires et donc plusieurs futurs qui se chevauchent, se croisent, ricochent vers des directions opposées. Marianne en a fait trois grands axes qu’on a songé à illustrer. Mais le format d’une couverture roman ne permettait pas d’explorer cette trinité.

Pour mieux m’immerger dans son univers, je demande à l’auteur de me faire une sélection des nouvelles qui jouent le rôle de ciment parmi les dix. Finalement, je dévorerais entièrement son recueil en un week-end.

Le processus

Autre contrainte de taille de Marianne : elle ne veut pas une couverture qui donne une ambiance négative comme on le voit souvent sur les romans du genre. Ses nouvelles explorent différentes directions, les mauvaises comme les bonnes.

Je me concentre sur la première histoire. Le récit de Mériée et Ad’laïde pose les bases de Libertés Futures. Sans elles, pas de recueil possible tant elles sont capitales pour savourer les neuf autres nouvelles. C’est donc logique que je m’appuie sur elles pour la couverture.

La décision des filles de la première nouvelle est déterminante…
… Elle va profondément modifier les Futurs du recueil.
Et puis je mets de côté les filles pour faire le focus sur le S.AI.R.V0 dans ce troisième croquis.

La troisième proposition que je fais à Marianne est la scène qui lance réellement le fil rouge du recueil. En décortiquant le S.AI.R.V0, les filles découvrent son architecture opaque et ses possibilités troublantes. Même si Marianne aime mes portraits qui oscillent entre la réflexion et la rêverie, elle penchera comme moi sur les entrailles du S.AI.R.V0 qui sont le symbole de l’éveil des personnages.

À la base j’illustrais uniquement la première de couverture, mais il fallait absolument que j’ajoute Mériée et Ad’laïde dans cette composition. J’ai étendu l’illustration de ma propre initiative pour englober la quatrième de couverture. Marianne a validé immédiatement mon idée.

Quatrième, dos et première de couverture avec le S.AI.R.V0, Mériée et Ad’laïde.
Je nettoie le croquis de base et corrige les erreurs de perspective
J’affine les lignes et pose des premiers aplats pour donner l’ambiance
Je commence à enlever les lignes et à faire le «rendu»
J’ajoute les effets spéciaux qui vont intensifier la scène

L’illustration validée, je porte la casquette de graphiste pour la mise en page de la couverture. Marianne me fournit le texte de la quatrième de couverture, et les autres éléments (EAN, ISBN, prix et autres mentions).

Elle a fait des simulations avec son prestataire d’impression et me fournit le gabarit exact de la couverture. J’avais pris en compte les approximations au début du projet et avais tout fait pour qu’à la fin on se retrouve avec une couverture sans accroc. Fonds perdus, marges, épaisseur de livre, etc… Je connais les petites subtilités des imprimeurs pour éviter à ma cliente d’avoir des soucis. Je lui apporte les compétences qu’elle ne maîtrise pas.

On aura quand même quelques modifications à faire pour coller au mieux aux contraintes de son imprimeur. Mais Marianne sait qu’elle peut compter sur moi pour gommer les imprévus sans frais supplémentaires et avec peu de délai pour respecter son planning de sortie.

Libertés Futures n’attend plus que sa date de sortie imminente pour être lus par les fans de SF et les profanes en quête de « Et si… ».
En attendant, Marianne a écrit des articles sur son blog sur ses réflexions, son inspiration et aussi sur son expérience dans l’auto-édition. Si vous voulez connaître l’autre facette de cette collaboration, n’hésitez pas à parcourir son site.


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5 choses que je n’aime pas chez Affinity Designer

Dans le précédent article, je faisais l’apologie de ce logiciel de graphisme qui semble être une bonne alternative à Photoshop et Illustrator. C’est vrai que Affinity Designer a de sacrés arguments pour se faire une place auprès des professionnels de l’image. Toutefois, tout n’est pas #FF1493… enfin rose quoi.
Je vous décortique ce qui me pose le plus de problème en cinq points. (Article mis à jour le 02/03/20)

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5 choses que j’adore chez Affinity Designer

Si vous avez lu mon article précédent Je trompe Adobe, vous devez vous demander avec quels logiciels je travaille. Ou en tout cas vous vous demandez quelles alternatives existent à la suite Adobe.
Personnellement, je suis passé sur Affinity Designer édité par Serif pour remplacer Photoshop et Illustrator. Et ce, pour plusieurs raisons. Laissez-moi vous en citer cinq.
Pourquoi cinq ? Et heu… Pourquoi pas ?

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