Roman, fantasy, onirisme copyright Patrick Fontaine
Les clients
En 2017, je transforme un scénario de jeu de rôle que j’ai écrit, en roman. D’un plan qui tenait sur une page, mon scénario va s’étoffer de quelques 100000 mots. Il lui faut donc un univers graphique digne de cette histoire. Je suis mon propre client… et autant le dire tout de suite, je suis très pénible comme client.
Le Cycle des Ramures est une saga de romans de fantasyqui s’adresse à la fois aux adolescents comme aux adultes. Le premier tome : Les musicéens de Castelbouchon, est prêt.
Plus d’informations sur mon site dédié à l’écriture : pf-auteur.com
La commande
Pour la publication de ce premier tome, je prévois évidemment d’illustrer la couverture du roman. Mais pas seulement…
Je veux intégrer plusieurs illustrations en noir et blanc à l’intérieur qui vont poser l’ambiance enchanteresse. Le Cycle des Ramures propulse les lecteurs dans un univers alternant le chatoyant et l’étrange. Un univers post-apocalyptique qui n’est finalement pas si mal que ça… tant que personne n’y met le bazar.
Je décortique mes chapitres et mes scènes pour retenir celles qui collent le plus à ce récit d’aventure et d’intrigue.
Et c’est là que le projet se complique. Si ça ne tenait qu’à moi, j’illustrerais la moindre miette d’histoire. Mais ce n’est pas possible… Déjà parce que ça serait pénible pour le lecteur et surtout parce que je n’aurais pas assez d’une vie pour faire autant d’illustrations.
À ce stade, je n’ai pas d’éditeur derrière moi pour me donner des consignes. Alors je retrousse mes manches et je me mets dans la peau du prestataire face à un client dans le flou. C’est à moi de dire à l’autre (moi) qu’est-ce qu’il faut faire pour avoir des illustrations impactantes dans un planning défini.
Enfin ça c’est dans les grandes lignes. Dans la réalité, l’autre (moi) est très exigeant. Le pire c’est qu’il ne me paye pas ! Grosse crise identitaire en perspective.
Si le choix des illustrations intérieures pose un gros problème à régler, la couverture en revanche se déroule sans accroc.
Les Musicéens de Castelbouchon est avant tout un récit de voyage dans les ramures. Une aventure de l’isolé village de Rivade jusqu’à la mystérieuse Castelbouchon en passant par les paysages désolés et hostiles du désert. C’est surtout une aventure qui va faire grandir Izak, faire trembler Merle, faire douter Justinien, faire fanfaronner Ruben, faire cogiter Léopoldine… sans oublier faire ronronner l’adorable Any.
Bref, il me paraît assez évident de mettre en avant Castelbouchon qui devient le centre du monde de ces personnages le temps d’un roman.
Le Cycle des Ramures est sur les tables des éditeurs. Peut-être que cette saga sortira un jour avec la confiance d’une maison d’édition. En attendant, je poursuis ma propre aventure, celle de l’autre (moi), c’est-à-dire : écrire !
Je vous invite à découvrir mon univers littéraire : pf-auteur.com Vous y trouverez plein d’anecdotes et de news sur mes écritures.
En 2019, je parcourais les allées du Salon du Fantastique à Paris. En bandoulière, j’étais armé de mon fidèle portfolio bien rempli. Je rencontrais des auteurs, des éditeurs, des illustrateurs aussi. L’occasion de faire connaissance, d’échanger, de s’encourager et de partager des cartes de visite.
Parmi les nombreuses personnes rencontrées, un auteur auto-édité, Yann-Cédric, feuillette fougueusement mon book. Il adore mon style, il veut mes coordonnées et me promet de me recontacter quand il aura finit son petit dernier : Ministère des Affaires Paranormales, un roman fantastique.
Plus d’informations sur les œuvres de Yann-Cédric Agbodan-Aolio :
Environ six mois plus tard, Yann-Cédric revient vers moi. Il a terminé son roman, il reste la phase de correction et la maquette de son roman. Mais il peut déjà faire appel à moi pour échanger sur la couverture.
Pour son livre, il ne veut pas de photo-montage comme on en voit trop souvent. Il ne veut pas non plus d’une illustration libre de droit qui ne collera pas forcément à sa vision. Il me contacte pour lui faire une illustration exclusive qui va donner envie au lecteur de saisir son roman et l’acheter.
La commande
À ce stade, Yann-Cédric n’a aucune idée de ce qu’il veut pour sa couverture. C’est trop frais et il a peur de trop en montrer sur l’intrigue. Pas de soucis, je vais lui faire des propositions avec mon œil de graphiste et d’illustrateur, je sais ce qui peut impacter un lecteur. Après m’avoir parlé des moments forts et des personnages-clés, je comprends mieux sa problématique. C’est un roman fantastique et sur sa couverture on doit sentir l’ambiance pesante sans dévoiler les tenants et aboutissants de son récit.
Je lui propose une scène métaphorique. Une scène qui n’a jamais lieu dans le récit mais que le lecteur comprendra parfaitement une fois le roman terminé. Une scène qui intrigue et qui accroche. Une enfant se tient, le visage impassible, au milieu de plusieurs enfants et adolescents en train de dormir à même le sol. Une lumière étrange brille derrière elle offrant un contre-jour mystérieux et oppressant.
Pour accompagner mon argumentaire, je lui fais un croquis en direct via Discord (un logiciel de messagerie vocal et textuel avec partage d’écran). Je prends en compte dès à présent les contraintes du format avec la position du titre et des autres éléments comme le nom de l’auteur et le genre du roman. La composition est simple mais percutante, Yann-Cédric est charmé, il me donne le feu vert.
Le processus
Du croquis initial, l’illustration s’affine pour mettre en lumière le personnage central : Awa, une fillette pas si ordinaire. Je travaille les autres enfants au sol sans trop qu’ils attirent l’œil, il faut garder de la lisibilitépour que l’agencement des éléments soit expressif. On doit sentir de la menace, du mystère mais aussi de l’attendrissement. Est-elle responsable ? Est-elle la dernière debout ? Est-elle humaine ? ! ! !
La mission est remplie en trois jours de travail. La couverture du roman auto-édité est digne de celles qu’on voit chez les éditeurs.
Le client est ravi de la collaboration. Et… Il me demande dans la foulée de refaire les couvertures de deux de ses précédents romans : Nouvelle Humanité et Nouvel Horizon !
Pour ces deux romans de science-fiction, Yann-Cédric a des idées plus précises. On échange et on trouve pour chacun d’eux des compositions qui colleront aux thèmes abordés et qui, comme l’autre roman, attireront l’œil des lecteurs. Et surtout, on doit garder une cohérence graphique avec Ministère des Affaires Paranormales !
Pour Nouvelle Humanité, je décide de réaliser la scène en 3d très sommaire pour pouvoir trouver un angle vertigineux. Une fois fait, je me sers de cette base pour retravailler la scène avec mon style très pictural.
Pour Nouvel Horizon, j’utilise beaucoup de filtres et d’effet de glitch. La palette de couleur est choisie avec justesse. Je veux accentuer le rendu hologramme de cette divinité informatique tout en gardant mon traité pittoresque.
Les romans avec leurs nouvelles couvertures sont prêts, l’auteur est enchantéet n’attend plus qu’une chose : que les salons littéraires rouvrent ! Et on me glisse déjà à l’oreille qu’un tome deux pour Ministères des Affaires Paranormales est en cours d’écriture ! Une quatrième couverture devrait rejoindre cette page en 2022.
Les trois livres de Yann-Cédric mis en page
Contact
Si vous avez des questions ou souhaitez simplement me parler, n’hésitez pas à me contacter. Je vous répondrai au plus vite.
Nouvelles, couverture, SF Cc-by-sa Marianne Profeta
Le client
J’ observe les différentes communautés d’auteurs sur les réseaux sociaux. Déjà parce que je suis moi-même auteur et aussi parce que j’y propose mes services de graphiste et d’illustrateur. Mais c’est Marianne qui est venue me trouver sur Twitter.
Elle avait écrit plusieurs nouvelles de SF et avait sélectionné celles qui avaient un fil conducteur pour publier un recueil. Il lui faut donc une couverture qui explore les différents futurs dévoilés par ses courtes histoires mêlant intelligence artificielle, espoir, cauchemar et libertés au pluriel.
Plus d’informations sur les œuvres de Marianne Profeta :
Marianne est en train de faire corriger son manuscrit. Elle est dans les dernières étapes pour la publication de son recueil mais elle compte sur moi pour l’aider à faire sa couverture.
En effet, elle n’a pas vraiment d’idée et elle me pose une sacrée colle : il faut faire une illustration qui représente dix nouvelles ! Un sacré challenge qu’on a relevé tous les deux en discutant longuement.
La commande
L’auteur m’explique la thématique de son recueil. Certains sous-thèmes et idées émergent de notre échange. Il y a un fil conducteur dans ce recueil : le S.AI.R.V0, une intelligence artificielle qui bouleverse le mode de vie de l’Humanité. Tantôt salvatrice, tantôt glaçante, rarement transparente, cette entité est en réalité le personnage principal du recueil.
On parle également d’une autre facette de son œuvre. Il y a plusieurs histoires et donc plusieurs futurs qui se chevauchent, se croisent, ricochent vers des directions opposées. Marianne en a fait trois grands axes qu’on a songé à illustrer. Mais le format d’une couverture roman ne permettait pas d’explorer cette trinité.
Pour mieux m’immerger dans son univers, je demande à l’auteur de me faire une sélection des nouvelles qui jouent le rôle de ciment parmi les dix. Finalement, je dévorerais entièrement son recueil en un week-end.
Le processus
Autre contrainte de taille de Marianne : elle ne veut pas une couverture qui donne une ambiance négative comme on le voit souvent sur les romans du genre. Ses nouvelles explorent différentes directions, les mauvaises comme les bonnes.
Je me concentre sur la première histoire. Le récit de Mériée et Ad’laïde pose les bases de Libertés Futures. Sans elles, pas de recueil possible tant elles sont capitales pour savourer les neuf autres nouvelles. C’est donc logique que je m’appuie sur elles pour la couverture.
La décision des filles de la première nouvelle est déterminante…
… Elle va profondément modifier les Futurs du recueil.
Et puis je mets de côté les filles pour faire le focus sur le S.AI.R.V0 dans ce troisième croquis.
La troisième proposition que je fais à Marianne est la scène qui lance réellement le fil rouge du recueil. En décortiquant le S.AI.R.V0, les filles découvrent son architecture opaque et ses possibilités troublantes. Même si Marianne aime mes portraits qui oscillent entre la réflexion et la rêverie, elle penchera comme moi sur les entrailles du S.AI.R.V0 qui sont le symbole de l’éveil des personnages.
À la base j’illustrais uniquement la première de couverture, mais il fallait absolument que j’ajoute Mériée et Ad’laïde dans cette composition. J’ai étendu l’illustration de ma propre initiative pour englober la quatrième de couverture. Marianne a validé immédiatement mon idée.
Quatrième, dos et première de couverture avec le S.AI.R.V0, Mériée et Ad’laïde.
Je nettoie le croquis de base et corrige les erreurs de perspective
J’affine les lignes et pose des premiers aplats pour donner l’ambiance
Je commence à enlever les lignes et à faire le «rendu»
J’ajoute les effets spéciaux qui vont intensifier la scène
L’illustration validée, je porte la casquette de graphistepour la mise en page de la couverture. Marianne me fournit le texte de la quatrième de couverture, et les autres éléments (EAN, ISBN, prix et autres mentions).
Elle a fait des simulations avec son prestataire d’impression et me fournit le gabarit exact de la couverture. J’avais pris en compte les approximations au début du projet et avais tout fait pour qu’à la fin on se retrouve avec une couverture sans accroc. Fonds perdus, marges, épaisseur de livre, etc… Je connais les petites subtilités des imprimeurs pour éviter à ma cliente d’avoir des soucis. Je lui apporte les compétences qu’elle ne maîtrise pas.
On aura quand même quelques modifications à faire pour coller au mieux aux contraintes de son imprimeur. Mais Marianne sait qu’elle peut compter sur moi pour gommer les imprévus sans frais supplémentaires et avec peu de délai pour respecter son planning de sortie.
Libertés Futures n’attend plus que sa date de sortie imminente pour être lus par les fans de SF et les profanes en quête de « Et si… ». En attendant, Marianne a écrit des articles sur son blog sur ses réflexions, son inspiration et aussi sur son expérience dans l’auto-édition. Si vous voulez connaître l’autre facette de cette collaboration, n’hésitez pas à parcourir son site.
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